Le Presbytère de la paroisse

Par Claude Proulx et Paul Carle

 

Au mois de juin 1917, Mgr François-Xavier Brunet, Évêque du Diocèse de Mont-Laurier autorise la fondation de la Paroisse Saint-Jean-Baptiste-de-Bélisle. La même année, on érige une Chapelle dont la construction est terminée en août.

En 1920, on construit une église. À cause des coûts élevés de la construction de l’église, l’érection du presbytère est remise à plus tard.

Le Presbytère de la Paroisse Saint-Jean-Baptiste-de-Bélisle est construit en 1930. Cette bâtisse se veut impressionnante pour l’époque. 

Elle s’élève sur deux étages et elle est bien assise sur une fondation de pierre des champs. 

Le carré du bâtiment mesure vingt-huit pieds sur vingt-quatre. Les murs extérieurs sont lambrissés de déclin de bois et sa toiture à quatre versants est recouverte de bardeau de cèdre. 

Un perron surmonté d’une toiture, courant sur deux façades donne six pieds de profondeur. Un escalier donne accès à l’entrée principale sur la rue de l’église et un autre sur le côté ouest. 

Le presbytère en 1930. Dessin de Sonia Paquin, 2000Le presbytère en 1930. Dessin de Sonia Paquin, 2000

Le presbytère donne douze pièces ; au rez-de-chaussée, le bureau de la Fabrique, le salon du Curé, une cuisine, une salle à manger, un salle de lecture et une salle de toilette.

Un escalier intérieur permet l’accès au deuxième étage qui donne ; une chambre à coucher pour le Curé, une autre pour la Servante du Curé, deux chambres à coucher pour les invités et deux salles de bains.

Le sous-sol à la terre, loge une fournaise au charbon et la réserve à légumes. 

Les paroissiens sont fiers de leur presbytère, car dit-on, il est un des plus beaux édifices de la paroisse avec son église et la Résidence Sainte-Esther des Sœurs de Sainte-Anne.

Les Curés de la paroisse qui habitent le presbytère ; l’Abbé Maurice Monty jusqu’à 1965; Mgr Louis Forget jusqu’à 1970 ; l’Abbé Irénée Bélanger jusqu’à 1984 ; le Révérend Père Georges Reid, pmc., de 1984 à 1985 ; Mgr André Chalifoux, jusqu’en 1988 et Mgr Jean-Guy Brière jusqu’en 1996.

Le départ à la retraite de Mgr Brière en 1996, exige un réaménagement de la cure paroissiale. La nécessité de conserver le presbytère pour les curés et la Fabrique est de moins en moins évidente. 

L'ancien presbytère en 2000. Photo Sonia Paquin.L’ancien presbytère en 2000. Photo Sonia Paquin.

Le 28 novembre 1996, Les Placements Fernand Dufresne inc, à Val-David, achètent le bâtiment.

Au printemps de 1998, Caroline Éthier, pharmacienne, fraiche émoulue de l’université, ouvre la première pharmacie à Val-David. 

La pharmacie Caroline Éthier et Jean Normand au tournant des années 2000. Archives SHPVD.

Son ami Jean Normand, qui lui-même est reçu pharmacien un an plus tard, vient se joindre à sa compagne et le couple s’établit à demeure à Val-David. 

La Pharmacie Éthier-Normand fait partie de Famili-Santé, une bannière conçue pour les petites surfaces qui misent sur le service professionnel et sur une ambiance chaleureuse.

« Pour réaliser l’aménagement intérieur de la pharmacie et l’enseigne extérieure, on fait appel aux services du designer Robert McDougle. 11 »
Les résultats sont évidents ; le bon goût est à l’honneur et les citoyennes et citoyens du village sont heureux de l’arrivée de cette nouvelle pharmacie par chez-nous.

Caroline Éthier a visé juste. Les affaires sont bonnes à Val-David et durant l’année 2000, les propriétaires du bâtiment procèdent à un agrandissement par l’arrière, afin de donner plus d’espace à la pharmacie. 

Jacques Dufresne, le gérant d’affaires de Placements Fernand Dufresne Inc, supervise de près les travaux pour qu’ils se réalisent dans le même esprit de sa construction d’origine. 

En 1998, le docteur Jean-François Pitt, chirurgien-dentiste, ouvre la première Clinique Dentaire à Val-David. 

Du côté ouest de la bâtisse on construit un escalier pour permettre l’accès au deuxième étage du bâtiment, que l’on aménage pour recevoir le docteur Pitt et son personnel. Il n’y a donc plus d’escalier intérieur.

Durant les années 2000, la pharmacie et la clinique dentaire aménagent dans de nouveaux locaux et la municipalité acquière le bâtiment qui prend une vocation communautaire. Le Pavillon Maurice-Monty est un espace en location pour des activités et cours en santé et bien-être. Il abrite aussi les bureaux du journal Ski-se-Dit et de la Société d’histoire et du patrimoine de Val-David. Il sert de local pour le Cercle des fermières de la Vallée et pour le Comptoir alimentaire(au sous-sol).

Le pavillon Maurice-Monty en 2018. Photo:Jean-Patrice Desjardins.
 

Un autre beau bâtiment historique de notre village.

O tempora ! O mores ! – Ô temp

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