André Monette, violoniste

Par Carmen Monette

 

André Monette, véritable passionné de musique et de violon

 

Il y a des gens passionnés par leur métier, mon oncle André fut l’un de ceux-là.

D’aussi loin que je me rappelle, ç’a toujours été l’excitation quand il arrivait dans la famille accompagné de son violon – souvent aussi de sa guitare. C’était signe qu’on passerait une partie de la soirée à danser et à chanter…et viendrait le moment où on lui demanderait tous en chœur de jouer le morceau de musique du train qui siffle… oui, oui!! le train mononcle!!! Parce que lui seul pouvait reproduire le sifflement du train avec son violon.

 

Né à Val-David en 1937, André a grandi sur la rue de l’Académie, en plein cœur du village. Dernier-né de la famille de Joseph Monette et Maria Vendette, il est très vite influencé par ses oncles qui jouent du violon. À 4 ans, il les écoute sans jamais s’en lasser. Doué, il retient facilement les airs sans jamais avoir appris la musique. Alors, quand tout jeune garçon, son père lui ramène un petit violon de Montréal, il s’empresse de jouer un reel à son cousin Émile. Ce sera le début d’une grande histoire d’amour entre le violon et lui. 

Doté d’un talent musical, André apprend à l’oreille le violon – plus tard la guitare de la même façon – avant de suivre des cours avec un dénommé Lucien Robert qui habite au Lac Doré, puis avec Basil Gresko, membre de l’Orchestre symphonique de Montréal, mais surtout ami de la famille «Yaro» (du vrai nom « Yarushevsky ») avec laquelle mon oncle a une grande amitié. Avec l’argent de poche que ma grand-mère lui donne parfois et le salaire gagné à jardiner chez les Robillard, André prend souvent le train pour Montréal afin de suivre des cours (évidemment quand les sous le permettent) auprès du violoniste et luthier Camille Couture. Vous savez comment André découvre ce professeur? Un jour, il se rend jusqu’au Conservatoire de musique de Montréal. Sur le grand tableau où sont inscrits les noms des professeurs, il fait glisser son index jusqu’à ce qu’un nom sonne « français »…André ne parle évidemment pas anglais.

 

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