Bref témoignage aux funérailles de Madame Gilberte Laverdure

Par Thérèse Dumesnil

 

Publié dans le Ski-se-dit en juin 2011

Il faudrait un bien grand livre pour retracer l’apport de Gilberte Laverdure à la vie culturelle de Val-David. Voici seulement quelques toutes petites lignes dictées du fond du coeur, en guise de devoir de mémoire.

Gilberte Laverdure a été une pionnière de la culture à Val-David. Gilberte n’était pas une artiste patentée. Cette femme de la grande famille des Saint- Louis était avant tout une mère de famille nombreuse, à la fois discrète et audacieuse. Elle voulait que tous ces êtres qu’elle avait mis au monde aient accès à la fréquentation des livres, à la pratique de la musique, de la danse, des arts plastiques. Elle croyait à la beauté à hauteur d’enfant. La beauté vécue, partagée, dynamisée par les rapports fructueux du groupe.

L’offre n’étant pas là, dans son village natal du milieu des années 60, elle décida tout simplement de la créer! Elle lança donc Le Cercle éducatif et culturel de Val-David . L’une des premières réalisations de cet organisme de grand bénévolat fut l’embryon d’une bibliothèque paroissiale, niché dans la maison même du professeur Jean-Louis Mathieu et de sa femme. Rassembleuse, Gilberte savait s’entourer des personnes ressources qui allaient concrétiser son rêve de donner à ses enfants, et à tous les enfants de Val-David qui s’y intéresseraient, la possibilité de VIVRE des expériences artistiques de grande qualité.

C’est ainsi que pendant plusieurs années, la dynamique et talentueuse Ginette Anfousse prodigua des cours de ballet classique et d’arts plastiques. Puis, vint le pianiste Guy Durand, qui multiplia les classes de flûte à bec. Parallèlement à ces activités pédagogiques, Le Cercle éducatif et culturel de Val-David présentait des récitals. Entre autres, Guy Durand au piano, sous la présidence d’honneur de son maître le grand Paul Loyonnet. La violoniste Chantal Dieudonnée. La soprano Louise Myette. Et ainsi de suite… Mais je vous ai promis quelques lignes seulement? Je conclurai donc en remerciant d’abord Normand, Gilles, Rachel, Céline, Martine, Denise d’avoir partagé votre mère avec nous tous, dans votre enfance, faisant alors de Val-David un foyer de grande générosité.

Mais je crois surtout ESSENTIEL – c’est le but de mon intervention – d’inciter ceux et celles qui ont été témoins ou collaborateurs de l’ oeuvre éducative et culturelle de Gilberte Laverdure, à ne pas l’enterrer dans le noir et l’oubli. Pourquoi ne pas donner le nom de cette pionnière à un lieu culturel de notre villlage?

Merci Gilberte pour tout ce que tu nous as offert. Repose en paix. Tu le mérites tellement.

Madame Gilberte Laverdure, source: Journal Ski-se-dit juin 2011